vendredi 13 avril 2018

Huile d'olive biologique


Bio planete et l'olivier Heureux contaminées par des plastifiants


Huiles olive tunisienne
L'Olivier Heureux et Huile Bio planète pollué par des plastiques et des phralates en Tunisie

En grandes surfaces ou en magasins spécialisés, les achats bio se concentrent notamment sur l’épicerie, salée et sucrée. C’est pourquoi nous avons fait notre marché dans ce rayon, en ciblant les produits largement importés comme l’huile d’olive. Soit, au total des produits multiples origines géographiques. Au-delà de l’empreinte carbone liée au transport de ces denrées, il est légitime de se poser la question de la “garantie bio”. À savoir si ces produits sont indemnes de pesticides ou d’autres polluants.

Nos analyses ont ciblé plusieurs centaines de composants indésirables. À ce jour, il n’existe pas, au niveau européen, de « limites maximales de résidus » (LMR) spéciques aux produits bio. Pour hiérarchiser les résultats, nous nous sommes donc basés, en partie, sur les recommandations de l’Association allemande des professionnels de la filière biologique (BNN). Au sein d’une même famille de produits bio, on trouve donc des aliments moins vertueux que d’autres... Même si c’est sans doute sans commune mesure avec les produits conventionnels.

Huile d'olive des Phtalates venus de Tunisie

En rayon, l’origine indiquée sur les étiquettes se limite souven tà «UE» ou «HorsUE». En revanche, nos douze huiles d’olive bio affichent clairement leur origine : France, Espagne, Italie ou Tunisie. Or, toutes ne se valent pas...

Cinq produits contiennent des résidus de pesticides, soit d’une substance (Bio Planète, Crudolio, Gabro, et Marque Repère- Bio Village), soit de deux (Vallon de l’Allamande). Des plastifiants ont été retrouvés dans la moitié de nos huiles d’olive. Ils peuvent provenir des contenants ou des joints des machines utilisés sur la chaîne de production. La réglementation prévoit des quantités maximales pouvant être relâchées par le matériau ; nous avons déclassé quatre références pour lesquelles un plastifiant au moins dépassait la limite de migration spécifique. Pire, il s’agissait notamment de phtalates (DBP ou DEHP) reconnus comme perturbateurs endocriniens et interdits dans les matériaux en contact avec des denrées alimentaires grasses. La référence Marque Repère-Bio Village (E.Leclerc) affiche la plus forte concentration (3,7 mg/kg).

Six références contiennent des résidus de solvants comme le toluène. De quoi surprendre pour des huiles d’olive extra vierges, que l’on doit normalement extraire par des seuls moyens mécaniques... Les teneurs retrouvées sont cependant très faibles.

Concernant les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), cinq huiles en contiennent, mais en quantités modérées. Et nos analyses n’ont heureusement relevé aucune trace de benzopyrène, le plus toxique de ces contaminants.

Les huiles de Tunisie sont globalement les plus contaminées en plastifiants et en HAP ; elles arrivent par ailleurs en seconde position (derrière les huiles d’Espagne) pour les solvants. Les huiles d’olive françaises sont les plus polluées par les résidus de pesticides.


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